La croissance démographique chez les Atikamekws s'est accentuée vers les années 1960. Cette période semble coïncider avec celle de la sédentarisation de la population, du moins celles d'Opitciwan et de Manawan où les premières maisons, dites "modernes" selon certains, furent construites.
Dans ce temps-là, les gens de Wemotaci étaient encore répartis, selon les clans familiaux et par rapport aux perspectives d'emploi, partout sur leur territoire.
Aujourd'hui le pourcentage des jeunes, qui est quand même assez similaire à celui des autres communautés autochtones, est d'environ 65 % pour les 0-35 ans.
Les aînés
Les Atikamekws, comme la plupart des autres nations autochtones, vouent un grand respect pour ce groupe d'âge.
À Manawan, le groupe des 60 ans et plus constitue environ 4,15 % de la population totale de la communauté.
La tendance pour les autres communautés reste la même.
Il y a un équilibre presque parfait entre tous les Atikamekws, hommes et femmes. Le domaine d'intervention marqué de la femme atikamekw est dans l'enseignement et dans d'autres domaines sociaux connexes.
En politique, une première femme a été élue au sein d'un conseil de bande en juin 1963. Anna Awashish serait la première femme élue au sein d'un conseil politique lors des élections d'Opitciwan. Le chef fut Pien Cako Chachai.
À Manawan, Jacqueline Flamand Ottawa serait la première femme élue au sein des élections tenues le 19 septembre 1970. Le chef élu alors fut Wellie Flamand.
Aux élections de Wemotaci, tenues le 5 mars 1987, Jacynthe Petiquay Quoquochi serait la première femme élue de cette communauté. Le chef élu d'alors fut Marcel Boivin.
On constate une hausse démographique de la population depuis les années 1960. Certains l'attribuent à de meilleurs services de santé et d'autres, à une amélioration accrue de leur situation sociale en général; l'un la motivant par un changement de mode de vie, soit du nomadisme au sédentarisme.
À Manawan, on constate que la sédentarisation a commencé avec la construction des écoles et des maisons au début des années 1950.
À Opitciwan, ce fut la même chose, sans compter qu'en plus, cette communauté venait d'être emménagée à cet endroit, vers les années 1930, en raison de l'ennoiement de leur village pour l'agrandissement du réservoir Gouin, en vue de hausser la capacité de retenue des barrages, dont celui de La Loutre.
À Wemotaci, la vie sédentaire sera plus effective vers les années 1970 ou un peu avant. Les membres de cette communauté vivaient dispersés, dans leur territoire, selon les possibilités d'emploi, dans plusieurs secteurs de la région. Les jeunes, en âge de fréquentation scolaire, accédaient aux pensionnats d'Amos en Abitibi en 1955, et de Pointe-Bleue au Lac-Saint-Jean à partir de 1960.
Vers la fin des années 1980, les jeunes atikamekws, âgés de 0 à 35 ans constituaient près de 70 % de la population globale de la nation Atikamekw.